EDITO DE LA SEMAINE

Pâques– 12 avril 2020 – Jean 20, 1-9

Au cœur du vide !

Il y a quelque chose d’étrange dans l’air ce premier jour de la semaine, comme si un changement inattendu devait arriver, un changement qu’on ne soupçonnait pas encore. Mais les ténèbres avaient tellement envahi l’espace qu’elles privaient de lumière et d’espoir toute perspective d’avenir.

C’est dans cet état d’esprit que Marie-Madeleine, ce grand matin-là, se rend au tombeau pour embaumer le corps de Jésus. Alors qu’elle se hâtait, de loin, elle aperçoit que la pierre du tombeau a été enlevée. Elle en déduit que le corps de son Seigneur, lui aussi, a été enlevé.

Quelque chose d’étrange se passe à l’intérieur d’elle-même. Une intuition profonde l’habite déjà. Le voile de ses inquiétudes et de ses peurs commence à s’estomper. Pourtant, quelque chose a été enlevé, a disparu, a laissé un vide !

La surprise de cette annonce intrigue nos deux disciples qui s’empressent à leur tour pour se rendre au tombeau. Chacun d’eux, à son rythme, fait le constat du vide. Il n’est plus là ! où est-il donc ?

Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ! Cela les disciples ne l’avaient pas encore bien compris. A son tour Jean ressent une vérité profonde : Il vit et il crut !

Cet évènement ressemble à quelque chose de nouveau qui apparaît mais qui n’est pas encore palpable. Il y a comme une espérance qui transperce les cœurs, qui les assouplit, qui suscite chez eux un réveil à la VIE.

Jésus, après sa Résurrection, donnera des signes de sa Présence, insufflant paix et confiance en la VIE, en l’avenir.

De la même manière la totale Présence de Jésus ressuscité habite nos lieux de confinement. La pierre a été enlevée, les linges rangés, nos églises vidées, mais le Corps de l’Eglise est plein de nos présences au cœur d’une communion de prière jamais autant ressentie.

Depuis la création du monde l’Esprit de Dieu n’a jamais cessé d’être à l’œuvre. Que cette fête de Pâques soit alors une RE-création habitée de la Résurrection pour construire un avenir sain et plein de sainteté.

SAINTE FÊTE DE PÂQUES à chacune et chacun, là où nous sommes, là où nous en sommes, aujourd’hui dans cette étrange ambiance.

                                                                                       Catherine Menoud

ÉVANGILE de Jésus Christ selon saint Jean 20, 1-9

« Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts » (Jn 20, 1-9) 

Le premier jour de la semaine,

Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;

c’était encore les ténèbres.

Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.

ELle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,

celui que Jésus aimait,

et elle leur dit :

« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,

et nous ne savons pas où on l’a déposé. »

Pierre partit donc avec l’autre disciple

pour se rendre au tombeau.

Ils couraient tous les deux ensemble,

mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre

et arriva le premier au tombeau.

En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;

cependant il n’entre pas.

Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.

Il entre dans le tombeau ;

il aperçoit les linges, posés à plat,

ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,

non pas posé avec les linges,

mais roulé à part à sa place.

C’est alors qu’entra l’autre disciple,

lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.

Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris

que, selon l’Écriture,

il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

 

  PSAUME 117

Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie

 

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !

Éternel est son amour !

Oui, que le dise Israël :

Éternel est son amour !

 

Le bras du Seigneur se lève,

le bras du Seigneur est fort !

Non, je ne mourrai pas, je vivrai,

pour annoncer les actions du Seigneur.

 

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs

est devenue la pierre d’angle :

c’est là l’œuvre du Seigneur,

la merveille devant nos yeux.